Les Origines du Kosmos

L’univers est engendré par une explosion primordiale nommée « big-bang ». Cette explosion est issue d’une « lumière complexe » en mathématique ou cette explosion résulte « des fluctuations de l’énergie du vide » en mécanique quantique, l’univers reste un mystère non expliqué par la science.

En philosophie et dans l’évolution des mythes au sein de la société, l’Univers trouve des explications cohérentes mais certainement mystiques. L’approche mystique de la réalité est-elle seulement une illusion de l’esprit ou une nécessité expérimentale vécue à « l’instant t » ? Je pose la question.

En une seule seconde, l’explosion est si puissante que l’Univers possède déjà un diamètre matérialisé d’un million de kilomètres. Par contre il faut attendre 380 000 ans (approximativement) pour voir émerger la lumière, la transparence du ciel et de l’Univers. L’atome est engendré, les variations de l’électron sur ses orbitales énergétiques une réalité et la lumière rayonne… Puis les Galaxies apparaissent par de faibles différences de températures des conditions spatio-temporelles d’il y a 13 milliards d’année.

Étymologie : Uni-vers

Chez les grecs, pour désigner une « totalité », c’est le mot holos qui était utilisé. Il donne très tardivement le terme holisme (biologie, 1939) puis holistique pour désigner une réflexion « sur le tout » par opposition au rationalisme de Descartes qui se forge une idée par une succession de réflexions par dichotomie.

Dans le langage humain (à partir des latins), l’Univers apparaît d’abord comme « adjectif » de mundus (le monde) à la fin du XIIe siècle. Globalement l’univers désigne « la totalité d’une chose », à proprement parlé comme « une chose tournée (versus) vers l’unité (unus) ». Quelques usages du mot Univers :

  • 1300 : quelque chose « d’entier dans sa plus grande extension » ou pour exprimer la totalité géographique ;
  • 1531 : le globe univers pour désigner la Terre ;
  • 1534 : l’empire univers pour parler « du gouvernement de la Terre entière ».
  • 1553 : l’Univers devient un n.m pour désigner la « surface du globe terrestre »
  • A partir du XVIe s. mais surtout au XVIIe siècle, l’univers représente un « grand nombre de personne » (1616). Cette interprétation peu connue fournie aux concepteurs (Fermat, Pascal) de la théorie des probabilités l’une des variables qui exprime la « totalité des états possibles ».
  • Dès le XVIIe s. et surtout au XVIIIe siècle, sur les progrès de l’astronomie, l’univers désigne l’ensemble de la matière distribuée dans l’espace et dans le temps comme le système planétaire du soleil (avec la Terre) et des corps célestes qui lui sont extérieurs (les étoiles) puis un ensemble plus vaste après l’observation de plus en plus précise des nébuleuses (galaxie).

Remarque : Révolution copernicienne, du géocentrisme (les hommes, la Terre) à l’héliocentrisme (le soleil).

  • A partir du XIXe s. avec les découvertes en spectroscopie (Kirchhoff, Bunsen), l’univers intègre un sens immensément plus étendu et non-centré spatialement. Le père de Carnot écrit des « réflexions métaphysiques sur le calcul infinitésimal ». Puis au XXe siècle les expressions comme univers courbe et courbure de l’univers décrivent le concept relativiste de l’espace-temps. Dorénavant, l’espace et le temps sont intimement liés au sein de l’univers.
  • L’expansion de l’univers est observée par E. Hubble (1923) et la naissance de l’univers est étudiée depuis 1960 (Big-bang et rayonnement fossile).

L’Univers est donc « une chose tournée vers l’unité » selon l’étymologie de la civilisation Grecque.

De l’Univers à la Terre

Les Terres du ciel gravitent autour de certaines étoiles, des soleils jaunes, rouges, blancs ou bleus, la diversité colorée des astres lumineux n’est que le reflet de la beauté universelle. Après une explosion primordiale, tel un accouchement douloureux et inflationniste, les galaxies, les étoiles puis les planètes émergent d’un long silence pralayatique[1].

  • De l’infiniment grand à l’infiniment petit
  • Nébuleuses primordiales, planétologie et exobiologie
  • Les formes géométriques et la topologie cosmologique
  • De -800.000 ans à la dernière glaciation
  • Sciences de la Terre
  • Évolution des hominidés
  • Naissance du graphisme et des symboles
  • De -12.000 ans aux civilisations reculées
  • Définitions [CR] L’anthropologie, la préhistoire, le néolithique, l’antiquité et l’archéologie

[1] Issu de la racine sanskrite « pralaya » : PRALAYA, (sans.). Une période d’obscuration ou de repos – planétaire, cosmique ou universelle – le contraire du Manvantara (D.S., II., 80). Glossaire théosophique d’H.B. Blavatsky.

Encyclopédie des Lumières

Dans Astronomie, Volume 1 p. 783

Si l’on en croit Porphyre, la connoissance de l’Astronomie est fort ancienne dans l’orient. Si l’on en croit cet auteur, après la prise de Babylone par Alexandre, on apporta de cette ville des observations célestes depuis 1903 ans, & dont les premieres étoient par conséquent de l’an 115 du déluge ; c’est-à-dire, qu’elles avoient été commencées 15 ans après l’érection de la tour de Babel. Pline nous apprend qu’Epigene assûroit que les Babyloniens avoient des observations de 720 ans gravées sur des briques. Achilles Tatius attribue l’invention de l’Astronomie aux Egyptiens ; & il ajoûte que les connoissances qu’ils avoient de l’état du ciel se transmettoient à leur postérité sur des colonnes sur lesquelles elles étoient gravées.

Les payens eux-mêmes se sont moqués, comme a fait entr’autres Cicéron, de ces prétendues observations célestes que les Babyloniens disoient avoir été faites parmi eux depuis 470000 ans, ainsi que de celles des Egyptiens : on peut en dire autant de la tradition confuse & embrouillée de la plûpart des Orientaux que les premiers Européens qui entrerent dans la Chine y trouverent établie, & de celle des Persans touchant leur roi Cayumarath, qui régna 1000 ans, & qui fut suivi de quelques autres Rois dont le regne duroit des siecles. Ces opinions, toutes ridicules qu’elles sont, ont été conservées par un assez grand nombre d’auteurs, qui les avoient prises de quelques livres Grecs, où cette prodigieuse antiquité des Assyriens & des Babyloniens étoit établie comme la base de l’histoire.

Diodore dit que lors de la prise de Babylone par Alexandre, ils avoient des observations depuis 43000 ans. Quelques-uns prennent ces années pour des mois, & les réduisent à 3476 ans solaires ; ce qui remonteroit encore jusque bien près de la création du monde, puisque la ruine de l’empire des Perses tombe à l’an du monde 3620. Mais laissant les fables, tenons-nous en à ce que dit Simplicius : il rapporte d’après Porphyre, que Callisthene, disciple & parent d’Aristote, trouva à Babylone, lorsqu’Alexandre s’en rendit maître, des observations depuis 1903 ans ; les premieres avoient donc été faites l’an du monde 1717, peu après le déluge.

Les auteurs qui n’ont pas confondu la fable avec l’histoire, ont donc réduit les observations des Babyloniens à 1900 années ; nombre moins considérable de beaucoup, & qui cependant peut paroître excessif. Ce qu’il y a pourtant de singulier, c’est qu’en comptant ces 1900 ans depuis Alexandre, on remonte jusqu’au tems de la dispersion des nations & de la tour de Babylone, au-delà duquel on ne trouve que des fables. Peut-être la prétendue histoire des observations de 1900 ans signifie-t-elle seulement que les Babyloniens s’étoient appliqués à l’Astronomie depuis le commencement de leur empire. On croit avec fondement que la tour de Babel, élevée dans la plaine de Sennaar, fut construite dans le même lieu où Babylone fut ensuite bâtie. Cette plaine étoit fort étendue, & la vûe n’y étoit bornée par aucunes montagnes ; ce qui a pû donner promptement naissance aux observations astronomiques.

Les Chaldéens n’étoient pas versés dans la Géométrie, & il manquoient des instrumens nécessaires pour faire des observations justes : leur grande étude étoit l’Astrologie judiciaire ; science dont on reconnoît bien aujourd’hui le ridicule. Leur observatoire était le fameux temple de Jupiter Belus, à Babylone. […] D’Alembert.

Solstice