Huang-Di (IIIe millénaire av. J.-C.)

C’est l’empereur jaune, de nombreuses inventions lui sont attribuées : les voitures à eau, les bateaux, la poterie, les mesures et la balance, la musique, les cloches… Il fait construire des routes pour faciliter les communications et il crée une monnaie pour développer le commerce. L’observation des astres devient systématique et cet empereur nomme un ministre responsable pour l’accomplissement correct de cette tâche. Quelques années plus tard, CHAO HAO règlemente les costumes et les différentes classes de fonctionnaires. L’action des hommes dans le « service public » en Chine, remonte à une époque bien éloignée du communisme, et cette culture étatique de la Chine est très ancienne contrairement à l’idée occidentale (actuelle) et simpliste qui considère la Chine comme un pays totalitaire et seulement stalinien.

Entre le IIIe et IIe millénaire commence une longue succession de dynasties en Chine : la dynastie des Hia dont l’YU LE GRAND disait : « la vertu est la base du raisonnement et ce gouvernement consiste d’abord à procurer au peuple les choses nécessaires à son existence, c’est-à-dire l’eau, le feu, les métaux, le bois et les grains. Il faut encore penser à rendre le peuple vertueux et ensuite à lui procurer l’usage utile de toutes ces choses. Il faut enfin le préserver de ce qui peut nuire à sa santé et à sa vie. »

Quel idéalisme rempli de sagesse ! Nos civilisations dites évoluées ou développées sont encore loin de ce principe gouvernemental de base qui posait les fondements de la politique de l’YU LE GRAND il y a plus de 4000 ans.

Ensuite, c’est la dynastie des CHANG et des TCHEOU (1766-225 av. J.-C.) d’où est issu CONFUCIUS et LAO TSEU (Ve s.) et par la profondeur de leurs raisonnements qui ne sont plus à démontrer, l’occidental moderne s’incline.

{citations}

Vers -200 ans av. J.-C., c’est la dynastie des T’SIN qui donne phonétiquement le nom de « Chine » à l’occident.

Ce peuple a fait des découvertes/applications (boussole, navigation, techniques artisanales…) de hautes technicités bien antérieures à celles réalisées en occident. Néanmoins, c’est difficile d’associer des noms aux inventeurs[1] comme si l’individu, dans l’histoire chinoise, est neutralisé pour l’intérêt commun ou par le nom de l’empereur vers qui, tout est centralisé. Autrefois, la modestie et le désintéressement étaient au cœur des inventeurs qui, de nos jours, n’aspirent qu’au brevet nécessaire pour s’enrichir. Les capacités inventives du peuple chinois sont fascinantes et d’une précocité remarquable, faisons l’effort de nous en souvenir lorsqu’on identifie (gratuitement et de manière simpliste) le peuple chinois à une simple usine mondiale.

[1] Mais de nombreux témoignages corroborent les informations données ici. Références de HOANG TCHANG-FONG Docteur ès sciences et ancien professeur à l’université « Aurore » de Shanghai.