Il semble évident et même plaisant que le vélo puisse nous permettre de parcourir une distance plus importante qu’à pied (et à moindre effort) sur une même durée. De tout temps, l’Espace conditionne notre environnement proche et lointain, à partir des possibilités offertes au genre humain. Les développements sociologiques qui en émergent, dérivent des capacités permettant de parcourir, avec plus ou moins d’aisance, l’Espace qui nous entoure. Et nous sommes allés sur la Lune !
Je distingue deux types de transports qui seront développés par la suite :
- Le transport de matière et la notion de puissance motrice ;
- Le transport d’énergie et la notion d’information codée par un flux d’électrons ou de photons.
Quelques dates
La roue est à la base des déplacements de matière d’un point A vers un point B. D’une manière un peu naïve, certains pensent que la roue est inventée à partir de la technique de la baguette de bois tournée sur un socle pour allumer le feu. Mais il suffit de marcher en montagne et de descendre une pente caillouteuse proche d’une rivière, pour s’apercevoir qu’une nappe de galets nous soulève en permettant ainsi de déplacer plus facilement son propre corps. Il est tout aussi facile de comprendre le « principe de la rotation » en regardant le ciel étoilé puisqu’en quelques heures, on constate la rotation des principales constellations autour d’un centre que l’on nomme aujourd’hui étoile polaire.
En Scandinavie, des traineaux ont été découvert dans des tourbières. Ces traineaux nordiques auraient plus de 5000 ans. Les plus anciennes représentations de la roue se trouvent en Anatolie (-4000). La roue à rayons (-2000) succède à la roue pleine en Mésopotamie sachant que les Sumériens l’ont reçu des peuples de l’Asie centrale. A la même époque (-1900), plusieurs routes rayonnent autour de Babylone, vers Ecbatane, Suse et Sardes.
De nos jours, en France, le pays est sillonné par un réseau routier d’un million de kilomètres soit trois fois la distance Terre-Lune. Imaginons toutes les routes du monde (en comptant les voies maritimes), elles représentent (environ) un milliards de km soit 7 fois la distance Terre-Soleil.
Depuis les premières routes de Babylone, il y a 4000 ans déjà, l’humanité s’est déplacée en roulant sur des chars tractés par des chevaux aux bolides (terrestres, maritimes ou aériens) actuels dopés au kérosène et contrôlés par l’électronique. Le chemin parcouru est significatif, c’est-à-dire immense et irréversible…
La locomotion terrestre est optimisée (au début) par le dressage des animaux et le maniement des choses lourdes qui en découle (animal de bât). Initialement, les animaux étaient féroces et de corpulence imposante par rapport à l’être humain. Mais de nombreuses techniques ont été développées, les premiers peuples dans ce domaine sont :
– 4000 anciennes représentations de la roue en Anatolie;
-3500 sur un pot en céramique de Bronocice (Pologne) des chariots à roues sont également représentés (découverte archéologique de 1974);
-3500 le premier animal de bât est l’âne en Égypte;
– 2000 inventions de la roue à rayons plus légère et solide que les roues pleines (pierre ou bois) solidaires de l’essieu;
-200 la selle à armature rigide est inventée en Chine (Han);
-45 les véhicules lourds ne peuvent plus circuler dans l’enceinte urbaine de Rome (Lex Julia municipalis);
+200 les attelages chinois sont très perfectionnés;
+485 les Huns qui envahissent l’Inde utilisaient la selle, les étriers et les fers;