Pythagore avait fondé une école de sciences, d’art musical et de philosophie symbolique mais également mystique. Pour intégrer cette école, la sélection était très difficile ; selon certains auteurs, il ne fallait pas parler pendant deux ans… c’est-à-dire que le postulant devait, avant toute chose, apprendre à se taire et surtout limiter le discours interne du mental. L’école pythagoricienne formait des disciples à la philosophie et aux sciences.
SE TAIRE : Cette contrainte bien connue également à l’époque de « l’esprit monacal » provient du symbole de l’aigle contenu dans le sphinx égyptien. Il s’agit d’apprendre à Se Taire pour mettre en veilleuse le mental et laisser ainsi la place disponible pour l’apprentissage, l’expérimentation et la créativité.
Pythagore commence par exposer ses théories (philosophie, astronomie, mathématiques, musique…) à l’âge de 40 ans, de retour sur l’île de Samos où il était né. Après un long voyage en Égypte, à Babylone, il s’était imprégné des connaissances orientales pour les combiner avec les apports de sa propre culture. En fait, son père (Mnésarque) conduit le jeune Pythagore à Tyr pour y étudier les théories des phéniciens. Ensuite, il visita l’Égypte (Memphis), l’Arabie, puis il s’installa pendant douze ans à Babylone. C’est donc à Babylone qu’il trouva le savoir nécessaire pour « percevoir l’ensemble des choses ». Bien sûr, nous l’avons vu dans le chapitre consacré aux Sumériens, Pythagore ramène en occident son fameux théorème appliqué au triangle rectangle permettant également de résoudre l’équation a²+b²=c² dont les solutions (a,b,c) forment un triplet pythagoriciens. Mais ce n’est pas tout…