Dans le premier tome de Mythologiques, Levi-Strauss exprime l’idée que la musique est « le suprême mystère des sciences de l’homme ».
D’après la légende, Pythagore passait à côté d’un fabricant de braseros lorsqu’il fût captivé par l’harmonie des coups de marteau sur le métal ardent. Après des hypothèses envisagées et des vérifications mesurées, Pythagore remarque que deux coups de marteaux ne sont consonants que si le rapport entre les longueurs des outils pouvaient s’exprimer par des petits entiers naturels. Ainsi, deux sont semblables en les produisant par des marteaux dont l’un est le double de l’autre (2 :1). C’est pourquoi, le son du « gros marteau » se situe à une octave de plus que l’autre.
D’une manière générale, les sons dont le rapport est de la forme (n+1/n) sont agréables à l’oreille.
Pythagore associe par analogie, l’harmonie musicale à la ronde des sphères dans le kosmos. Un philosophe pythagoricien (Kepler, Kircher…) parle de la « Musique des Sphères ».
La vie sur Terre
Pour expliquer la naissance de la vie sur Terre, il faut émettre différentes hypothèses qui cherchent à traduire l’évolution et surtout la complexification de la vie au cours du temps.
Le temps est une variable primordiale en physique théorique pour comprendre l’évolution et le comportement d’un système. Depuis deux siècles, la théorie est formelle : Au cours du temps, dans un système soumis à des échanges thermodynamiques, il y a une dégradation de l’information : c’est l’entropie. Cette augmentation du désordre ne permet pas de retrouver les conditions initiales qui prévalaient au début de l’évolution du système.
Pour considérer l’évolution de la vie, le système est la Terre. Au cours du temps, l’information est transmise sans qu’il semble possible de « remonter le temps » pour retrouver l’état initial du système. Et pour dire cela, les conclusions de la thermodynamique sont formelles.
Pour l’instant, les scientifiques ne peuvent expliquer l’émergence de la vie, ils ne peuvent que la constater. Et pourront-ils un jour connaître l’origine de la vie. La thermodynamique dit non. Le plan physique en qui nous avons la vie, le mouvement et l’être, impose des contraintes mémorielles insurmontables qui dégradent l’information transmise. Au-delà des 3 hypothèses classiques pour expliquer l’émergence de la vie, j’en propose une quatrième à partir des hypothèses déjà formulées par H.P. Blavatsky.
La quatrième hypothèse de l’émergence de la vie
Il faut comprendre que dans les processus d’évolution de la Terre, ce qui est visible ne représente pas nécessairement la totalité des éléments permettant d’expliquer l’état actuel des choses. Je m’explique, sur Terre, comme en l’homme, des ponts peuvent être établis par analogie pour comprendre les processus créatif sur Terre. Habitants de la Terre, êtres doués de raison et de pensées, l’homme est au cœur du problème évolutif de la vie sur Terre. Il ne s’agit pas là d’une réflexion anthropomorphique, mais d’une réalité évidente pour décrypter le sens de la vie.
Regardons l’acte de création chez l’homme ou la femme. Un artiste, ou un mathématicien doit faire preuve d’imagination pour transcender l’existant en nouveauté. Une création artistique ou mathématique exige une préparation mentale pour projeter l’œuvre dans l’invisible avant de réaliser l’œuvre ou l’équation dans le visible sur le plan physique. En tant que philosophe, il me semble évident que l’acte de création n’appartient pas au plan physique. Par contre l’œuvre crée appartient à ce plan. Avant de réaliser l’œuvre, le penseur ou l’artiste projettent intérieurement et donc mentalement dans l’abstrait. Pour l‘instant, rien n’est créé, rien n’existe puisque rien n’est manifesté. Il faut attendre l’acte physique proprement dit pour cela.
J’imagine qu’il en est de même pour les processus créatifs de la Terre, la vie apparaît donc sur le plan physique après qu’une projection mentale ou abstraite ait eu lieu. La Terre est un Être vivant dans son ensemble, une biosphère animée, indépendante des autres systèmes planétaires sur le plan physique tout en étant lié à eux dans le système solaire. La Terre est donc physiquement constituée à partir d’une « projection mentale initiale » qui, sur le plan physique, comme l’artiste et le mathématicien, doivent tenir compte des contingences et des contraintes imposées par le plan physique qui peuvent modifier certaines caractéristiques initialement prévu. Pourquoi et comment en serait-il autrement ?
On peut donc imaginer que la vie se développe initialement sur le plan mental, comme la projection d’un grand Être pensant, la Terre. La musique des sphères représente cela, l’harmonie résultante et phénoménologique qui est projetée, dans l’abstrait, avant sa réalisation.
La première oeuvre de Kepler s’intitule :
Depuis les grecs et jusqu’aux premiers rationalistes que ne l’étaient pas encore pleinement, la musique des sphères est une conception qui participe à l’explication du mouvement des corps célestes.
Prodrome aux dissertations cosmographiques concernant le secret du monde, aux causes authentiques et propres du nombre des cieux, de leurs grandeurs et de leurs mouvements périodiques, démontré au moyen des cinq corps réguliers de la géométrie.
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