Nouvelles Perspectives en Astrophysique (Calculs)

L’équation de Tolman-Oppenheimer-Volkoff (TOV) décrit la structure des étoiles à neutrons, où la densité est si extrême que la matière est dominée par des noyaux atomiques dégénérés, des neutrons libres, et potentiellement des états exotiques (superfluides, quarks déconfinés). La distribution des nucléons et des noyaux résiduels dans ces systèmes dépend fortement des énergies de liaison nucléaires (El/A) et des conditions de pression/densité.

Dans ce contexte, la fusion nucléaire est très différente des réactions stellaires classiques (chaîne proton-proton), elle est limitée à la croute sous forme de réactions induites par la densité.

Dans des environnements extrêmes, les formules empiriques sont souvent utilisées pour décrire des processus nucléaires complexes.

Je propose une formule linéaire du calcul d’El/A (avec une bonne précision), permettant une réduction x100.000 des coûts de computation dans l’analyse informatisée des systèmes complexes (grandes échelles) en astrophysique.

L’équation de Tolman-Oppenheimer-Volkoff (TOV) caractérise la structure des étoiles à neutrons, où des conditions de densité extrême influencent la fusion nucléaire et les réactions impliquant des noyaux exotiques. Le modèle semi-empirique k(Z,N) est proposé pour simplifier le calcul de l’énergie de liaison par nucléon El/A, réduisant ainsi les coûts computationnels de façon significative. Il permet d’analyser divers processus astrophysiques tels que la nucléosynthèse, les réactions nucléaires dans ces objets compacts, et offre des perspectives pour des recherches futures dans le domaine nucléaire et cosmologique.

L’équation de Tolman-Oppenheimer-Volkoff (TOV)

Elle décrit l’équilibre hydrostatique d’une étoile sphérique et relativiste comme peut l’être une étoile à neutrons.

Quelle est la contribution de la pression à la gravité ?

L’équation TOV est dérivée des équations d’Einstein sous les hypothèses de staticité et de symétrie sphérique :

Le terme (epsilon+P) inclut la pression dans la densité d’énergie, l’autre terme au numérateur (avec pi) reflète la contribution de la pression à la masse gravitationnelle et le dénominateur traduit l’effet de la courbure sur le potentiel gravitationnel. En supposant une continuité de la masse, une équation relie la masse contenue dans M(r) à la densité d’énergie epsilon(r). L’équation d’état (étoiles à neutrons) est incertaine car le système n’est pas nécessairement clos (P=P(epsilon)).

Une masse maximale est impliquée (prédite) par l’équation TOV pour les étoiles à neutrons (2 ou 3 masses solaires) au delà de laquelle elle s’effondrent en trou noir. Dans ces conditions physiques (limites), les effets relativistes dominent à haute densité et elles rendent les approximations newtoniennes invalides pour les objets compacts.

L’énergie de liaison par nucléon (El/A) détermine la stabilité des noyaux atomiques car dans les environnements extrêmes, seuls les noyaux avec une énergie de liaison élevée survivent. A très haute densité, les noyaux deviennent hyperneutronisés (excès de neutrons) pour minimiser l’énergie. Connaître Z permet d’identifier les isotopes stables comme les noyaux magiques (plomb-208, fer-56…) ou exotiques (noyaux à halo).

La relation pression-énergie dans TOV dépend de la composition microscopique de la matière. Une équation d’état précise est nécessairement basée sur les énergies de liaison qui affectent directement les prédictions de la masse maximale des étoiles à neutrons et leur rayon calculé via l’équation TOV.

Pour ce genre de calcul (sur le fil du rasoir), une connaissance rapide de Z et des énergies de liaison serait utile dans :

  • La modélisation des étoiles à neutrons : déterminer la composition de la croûte et du cœur pour raffiner l’équation d’état. Relier les signatures observées (émission thermique de la croûte, oscillations sismiques) à la composition chimique.
  • La physique nucléaire étudie les noyaux hyperneutronisés stables dans les accélérateurs de particules (FAIR, FRIB). Et la nucléosynthèse explosive s’efforce de comprendre la formations d’élément lourds lors de fusions d’étoiles à neutrons.
  • Astronomie : les déformations de l’espace-temps observées (LIGO, Virgo) dépendent de la structure interne (étoile à neutrons) liée à l’équation d’état. Et comprendre la lumière résiduelle des lanthanides formés par capture neutronique rapide.
  • Matière condensée (supraconductivité/hyperfluidité) : les appariement des neutrons-protons dans le cœur d’une étoile à neutrons dépendent des interactions nucléaires, influencées par Z.

Les énergies de liaison pour des noyaux extrêmes (ex: Z=40, N=100) nécessites des modèles nucléaires avancés (fonctionnelle de la densité, simulations Monte Carlo). Et les installations de faisceaux radioactifs (SPIRAL2) cherchent à synthétiser ces noyaux pour contraindre les modèles.

Théorie Fonctionnelle de la Densité (DFT)

C’est une méthode de mécanique quantique computationnelle utilisée pour étudier la structure électronique des systèmes à plusieurs corps (atomes, molécules, solides, matière nucléaire). Elle repose sur deux théorèmes fondamentaux : 1- l’énergie d’un système est une fonctionnelle unique de la densité électronique rho(r). 2- La densité électronique qui minimise cette fonctionnelle correspond à l’état fondamental du système.

Les facteurs influençant le temps de Calcul en DFT dépend de la taille du système, le choix de la fonctionnelle, la convergence des paramètres et la parallélisation des systèmes de calculs.

Dans le contexte des étoiles à neutrons ou de la matière nucléaire, la DFT est utilisée pour calculer l’équation d’état (déterminer la relation pression densité > 1014 g/cm3 et modéliser les phases exotiques – superfluidité des neutrons, quarks déconfinés, cristaux de noyaux hyperneutronisés.

La DFT sert également à prédire les noyaux stables dans la croûte des étoiles à neutrons et leurs énergies de liaison qui influencent la rigidité de la croûte.

Formulation complète (El/A) du modèle k

Origine du modèle k(Z,N)

L’objectif était de développer un modèle semi-empirique k(Z,N) pour calculer (linéariser) l’énergie de liaison par nucléon (El/A). Ce « modèle k » s’inspire de la formule de Bethe-Weizsacker avec ajout d’effets de couches quantiques et recalibrage.

Ce « modèle k » résulte d’un long cheminement qui est retracé dans mes articles précédents :

Les applications (et validations) sont nombreuses pour décrire les noyaux exotiques (N/Z>>1) dans les étoiles à neutrons ou pour capturer les réactions pycnonucléaires dans la croûte crustale. En comparaison avec Bethe-Weizsacker le modèle k est plus précis près des nombres magiques grâce aux couches quantiques et moins précis pour les noyaux légers (A<12).

Le modèle de Goeppert-Mayer est une référence pour la physique nucléaire, mais inadapté aux calculs rapides ou aux environnements extrêmes. Le modèle k(Z,N) est un outil pragmatique pour l’astrophysique, combinant rapidité et calibration empirique des effets de couches. Les deux modèles sont complémentaires, le modèle k(Z,N) pour les simulations à grande échelle et le modèles en couches pour valider les prédictions et étudier les détails quantiques.

Le modèle k(Z,N) avec sa structure linéaire semi-empirique, peut accélérer significativement les calculs dans plusieurs domaines complexes ou la rigidité est critique, même avec une légère perte de précision.

Calculs complexes

Dans différents contexte, les avantages du modèle k(Z,N) sont :

  • Simulations de nucléosynthèse stellaire : Calculer les abondances d’éléments lors de processus comme le r-process (capture rapide de neutrons, étoiles coalescentes) ou le s-process (capture lente dans les géantes rouges). Le modèle k(Z,N) évalue rapidement El/A pour des milliers de noyaux exotiques (N>>Z) en temps réel. Exemple : simuler la formation des éléments lourds (or, uranium) dans une fusion d’étoiles à neutrons avec 104 noyaux impliqués.
  • Evolution d’étoiles à neutrons : Modéliser la croûte d’une étoile à neutrons, où les noyaux forment un réseau cristallin ultra-dense (1014 g/cm3). Pour l’équation d’état, le modèle k(Z,N) calcule rapidement l’énergie de liaison des noyaux exotiques (ex:118Kr, Z=36, N=82) pour déterminer la stabilité du réseau. Et pour les réactions pycnonucléaires, le modèle k estime les taux de fusion induits par la densité (proportionnel à exp(-k(Z,N)).
  • Simulations d’effondrement de Supernova : Prédire la nucléosynthèse explosive lors de l’effondrement du cœur d’une étoile massive. Avec des réseaux de réactions nucléaires, le modèle k intègre El/A pour 1000 noyaux en quelques secondes, contre des heures de calcul avec des modèles DFT. Par exemple, calculer l’énergie libérée lors de la formation du 56Ni (précurseur du 56Fer) en temps réel.
  • Etudes de fission/fusion nucléaire : Optimiser les réacteurs nucléaires ou les systèmes de fusion (ex:ITER) en modélisant les produits de fission/fusion (ex: 235U=>141Ba+92Kr) via les termes de couches du modèle k ou estimer rapidement l’énergie libérée Q-valeurs pour des centaines de réaction.
  • Cosmologie et Univers primordial : Etudier la nucléosynthèse du Big-Bang (T=109K) pour prédire les abondance de 2H, 4He, 7Li. Le modèle k optimise la rapidité en boucles de Monte Carlo en évaluant El/A pour les noyaux légers (A<7) dans des conditions extrêmes (rho, T) variables.
  • Exploration de noyaux super lourds : Rechercher des « îlots de stabilité » autour de Z=114, N=184. L’extrapolation rapide du modèle k teste la stabilité de noyaux (Z>100) sans calculs DFT coûteux. Par exemple, prédire El/A pour 294Og (oganesson) en quelques microsecondes.

Les limites du modèle k sont circonscrites aux noyaux légers (A<12) car il surestime El/A (ex:4He) et il néglige les effets quantiques fins en ignorant le couplage spin-orbite ou les corrélations à N-corps.

Le modèle k(Z,N) excelle dans les simulations nécessitant rapidité et robustesse. Bien que moins précis que les modèles microscopiques, son efficacité le rend indispensable pour les calculs à grande échelle où le temps est une contrainte majeure.

Exemple concret de calcul à grande échelle

Le modèle k(Z,N) peut-être appliqué à la nucléosynthèse par processus r lors d’une fusion d’étoiles à neutrons. L’objectif est de simuler l’abondance des éléments lourds (ex: or, uranium) en calculant les énergies de liaison pour des milliers de noyaux exotiques.

Les conditions initiales sont : T=109K, densité rho=1014 g/cm3 avec un flux de neutrons élevé (nN=1024 cm-3). Le réseau de réactions contient 5000 noyaux de Z=1 à Z=92, N>>Z. Les réactions dominantes sont les captures neutroniques, les désintégrations beta(-), la fission.

Etapes de calcul avec le modèle k(Z,N) :

  • Initialisation : Définir les abondances initiales Yi pour Z=1 à Z=26. Bloquer les paramètres (empiriques) aC=0,7 MeV, aA=18 MeV, aS=15 MeV et ashell=0,3 MeV.
  • Calcul de El/A pour tous les noyaux (ex pour 132Sn (Z=50, N=82)
  • Calcul des taux de réaction des captures neutroniques n+(Z,N)=>(Z,N+1)+gamma. Ex pour 195Pt=>196Pt, Sn=6,5 MeV.
  • Evolution temporelle : résoudre le système d’équations différentielles couplés avec un « pas de temps » de 10-6 s (adaptatif).

Les avantages en temps de calcul sont :

Analyse des résultats : Pour le pic de l’Or (Z=79), les abondances maximales sont prédites autour de A=195, c’est cohérent avec les observations en astrophysique. Une erreur de 2% sur El/A induit une variation de 10% sur les abondances (acceptables pour les études statistiques).

Limites et améliorations possibles : Extrapolation risquée sans données expérimentales pour les noyaux superlourds (Z>92). Des corrections relativistes sont nécessaires pour rho>1014 g/cm3.

Conclusion : Cet exemple montre comment le modèle k(Z,N) permet des simulations à grande échelle de processus astrophysiques complexes, là ou les modèles microscopiques seraient inutilisables par manque de temps. Le modèle k ouvre la voie à l’étude de la nucléosynthèse, de l’évolution stellaire, et des propriétés de la matière nucléaire extrême, avec un compromis optimal entre précision et efficacité.

Simulation de la croûte d’étoiles à neutrons

Le contexte reflète la modélisation de la matière nucléaire ultra dense. Dans la croûte d’une étoile à neutrons (rho de 1011 à 1014 g/cm3) la matière est organisée en un réseau cristallin de noyaux exotiques (appelés « pâtes nucléaires ») entourés d’un superfluide de neutrons et d’un gaz d’électrons relativistes. Le modèle k(Z,N) permet de déterminer la composition de cette croûte en calculant l’énergie libre pour des milliers de noyaux.

Paramètres de la simulation :

  • Densité : rho=1012 g/cm3 à 1014 g/cm3.
  • Température : T=108 K (froid dégénéré)
  • Noyaux étudiés : Z=20 à 50, N=50 à 200 (noyaux riches en neutrons)
  • Objectif : Trouver les noyaux stables (Z*,N*) minimisant l’énergie libre F(Z,N)

Visualisation des phases de « pâtes nucléaires »

  • Sphères : à basse densité (rho<1013 g/cm3), noyaux isolés.
  • Cylindres (« spaghetti ») : rho=1013 g/cm3, déformation sous pression.
  • Plans (« lasagnes ») : rho=1014 g/cm3, fusion partielle des noyaux.

Les avantages du modèle k(Z,N) sont évidents dans sa rapidité de calcul (104 noyaux) en 0,1 ms, contre 10 heures de calculs avec des modèles microscopiques. Précisions suffisantes (1 ou 2% sur El/A) pour des études de phase et l’extrapolation prédit des noyaux exotiques inaccessibles expérimentalement (ex: Z=40 et N=200).

Applications aux observations astrophysiques

  • Rigidité de la croûte : les transitions de phases (« pâtes ») influencent la réponse aux tremblements d’étoiles à neutrons (strarquakes).
  • Conductivité thermique : dépend de la structure du réseau, calculée via Z* et N*.
  • Emission de neutrinos : Les réactions n=>p+e+neutrino dépendent de N/Z.

Le modèle k suppose des noyaux sphériques, sous estimant l’énergie des phases déformées et il ignore la superfluidité des neutrons ou les vibrations du reseau.

En conclusion, cet exemple illustre comment le modèle k(Z,N) permet de cartographier la matière nucléaire dans des conditions extrêmes, guidant l’interprétation d’observables astrophysiques comme les surcauts X ou les ondes gravitationnelles. Sa rapidité le rend indispensable pour explorer des paysages nucléaires inaccessibles autrement.

Simulation cosmologique de l’évolution chimique de la galaxie

Un exemple de calcul à très grande échelle permet de modéliser la formation des éléments dans la Voie Lactée. l’objectif est de retracer l’enrichissement chimique de la galaxie sur 13 milliards d’années, en simulant la production d’élément par :

  • Supernovae (type II et Ia)
  • Fusion d’étoiles à neutrons (r-process)
  • Etoiles AGB (s-process)
  • Naines blanches acrétantes

Le modèle k(Z,N) est utilisé pour calculer les énergies de liaison de 105 noyaux (stables et exotiques) dans des conditions variées (T, rho, métallicité).

Paramètres de simulation

  • Echelle spatiale : disque galactique (diamètre 100 000 années lumière, 100 milliards d’étoiles)
  • Echelle temporelle : 0<t<13.109 années et pas de temps adaptatif de 103 à 106 ans
  • Réseau nucléaire : Z=1 à 92, N=1 à 200, incluant les isomères et états excités.
  • Processus : 10 types de supernovae (explosions et vents stellaires) + 50 événements de fusion d’étoiles à neutrons par millions d’années.

Une fois de plus, les avantages du modèle k(Z,N) sont contenus dans le gain de temps pour un calcul de 105 noyaux en 1 seconde contre 1 mois avec des modèles DFT. La scalabilité permet une parallélisation de 103 CPU pour des stimulations galactiques complètes en 1 semaine. Et la flexibilité du modèle permet de s’adapter à des hypothèses cosmologiques variées (ex: variation des constantes fondamentales).

Observables expliquées par la simulation

  • Courbe [Fe/H] : distribution du fer en fonction de l’âge des étoiles, reproduisant les données du Sloan Digital Sky Survey (SDSS)
  • Ratio 232Th/238U est un test cosmochronologique validant les temps de r-process
  • Abondance d’actinides avec la prédiction des isotopes lourds (244Pu, 247Cm) dans les météorites primitives.

Les limites résident dans les noyaux hyper-exotiques (N>200) avec une extrapolation non validée expérimentalement. Et le modèle ignore les collisions d’étoiles à neutrons retardées ou les hypernovae (effets dynamiques).

Cet exemple démontre comment le modèle k(Z,N) permet de reconstruire l’histoire chimique de l’Univers à l’échelle galactique, en combinant rapidité et calibration empirique. Il ouvre la voie à des études cosmologiques observées aujourd’hui.

Histoire chimique de l’Univers

Une vision synoptique d’une reconstruction schématique de l’histoire chimique de l’Univers à l’échelle galactique, en intégrant les processus clés et les calculs du modèle k(Z,N).

Ere primordiale : Nucléosynthèse du Big-Bang (0-20 minutes)

Ere des premières étoiles (population III, 100 millions d’années)

Ere des étoiles de population II et I (1-10 milliards d’années)

Ere des événements extrêmes (fusion d’étoiles à neutrons, 3-13 milliards d’années)

Ce schéma d’intégration galactique (équations clés pour la modélisation) concerne :

Les résultats typiques sont :

Tableau synoptique des processus et observables

Les limites du modèle k(Z,N) concernent les effets quantiques sous estimés (couplage spin-orbite) pour N>>Z, les modèles de turbulences et de vents stellaires restent approximatifs et des incertitudes persistent dans les données observables sur les distances stellaires et les abondances absolues.

Cette reconstruction schématique montre comment le modèle k(Z,N), combiné à des simulations hydrodynamiques et des données observationnelles permet de retracer l’évolution chimique de la galaxie depuis le Big-Bang jusqu’à nos jours. Les progrès futurs dépendront de l’amélioration des modèles nucléaires et de la précision des relevés astronomiques (ex: Gaïa, JWST).

Nucléosynthèse et mécanismes d’éjection de matière par les étoiles

Pour déterminer la composition des vents stellaires à l’aide du modèle k(Z,N), il faut relier les énergies de liaisons nucléaires.

Les vents stellaires sont des flux de particules (protons, noyaux, électrons) éjectés par les étoiles, notamment lors des phases de géantes rouges ou AGB (pulsations thermiques, perte de masse), des explosions de supernovae, des étoiles massives (vents radiatifs intenses). Leur composition reflète les éléments synthétisés dans les couches internes de l’étoile, puis transportés vers la surface.

Etapes pour relier k(Z,N) à la composition des vents

Exemple avec le vent d’une géante AGB

Les paramètres sont : Une quantité de 3 masses solaires pour s’identifier à la phase AGB (Thermal Pulse) et une considération du s-process dans la couche He, drege-up (remontée de matériau enrichi).

Calculs avec k(Z,N)

Une prédiction quantifiée est que le vent est riche en carbone-12 et qu’il contient des éléments s (Ba, Pb) avec des abondances décroissantes en fonction de El/A.

Les avantages du modèle k(Z,N) sont la rapidité permettant de scanner des milliers d’isotopes en quelques secondes, de prédire les pics de stabilité par la capture des éléments magiques N=50, 82, 126 via S(Z,N) et ce modèle s’adapte facilement pour être recalibré pour des environnements extrêmes.

Les limites concernent la dynamique des vents, la ionisation et les poussières reflétant l’ignorance (du modèle k) des effets non nucléaires. Et y a encore la dépendance aux données expérimentales qui nécessitent d’ajuster le modèle k pour les isotopes exotiques.

Le modèle k(Z,N) permet d’estimer quels isotopes sont éjectés dans les vents stellaires en fonction de leur stabilité nucléaire. Combiné à des modèles stellaires et hydrodynamiques, il offre un outil puissant pour prédire la composition chimique des éjections de matière des étoiles sur l’enrichissement des galaxies.

Structure à grandes échelles des galaxies

Le modèle k(Z,N) est conçu pour calculer les énergies de liaisons nucléaires mais il n’est pas directement applicable à la structure des galaxies à grande échelle.

Les limites directes du modèle k reflète une échelle (spatiale) inadaptée car la structure des galaxies dépend principalement de la gravitation, de la matière noire, de la dynamique des gaz et des processus de formation stellaire qui ne sont pas décrit par k(Z,N) car il modélise des noyaux atomiques, pas des systèmes stellaires ou des halos de matière noire (masse négative, équation de Dirac, modèle Janus de JPP).

Alors quels sont les contributions indirectes du modèle k à la structure à grandes échelles des galaxies ?

Pour relier le modèle k(Z,N) à la structure des galaxies, il faut le coupler à des codes de nucléosynthèse (ex: NuGrid, STARLIB) pour obtenir des tables d’abondances puis les intégrer dans des modèles hydrodynamiques (ex: Illustris TNG, EAGLE) via :

  • Des champs de métallicité dans le gaz et les étoiles.
  • Des rétroactions chimiques comme l’impact du fer sur le refroidissement radiatif.

Exemple de chaîne de calcul :

k(Z,N) => Abondances => Modèles stellaires => Evolution du gaz => Structure galactique.

Applications concrètes :

  • Morphologie des galaxies : celles riches en métaux (galaxies spirales) forment des disques denses, tandis que les galaxies elliptiques (pauvres) ont des populations stellaires plus anciennes. Et k(Z,N) aide à prévoir la distribution spatiale des éléments, reflétant l’histoire de formation stellaire.
  • Amas globulaires et populations stellaires : Les amas conservent une trace chimique des premières générations stellaires. k(Z,N) peut identifier les signatures d’éléments issus du r-process (ex: Eu, Au), révélant des événements anciens de fusion d’étoiles à neutrons.
  • Cosmologie chimique : Les rapport d’abondance (ex: [O/Fe], [Eu/Fe] servent de chronomètres pour dater les événements de nucléosynthèse. Et k(Z,N) améliore la précision de ces rapports dans les modèles.

Les limites du modèle reflète la complexité des couplages pour intégrer la microphysique nucléaire de k(Z,N) dans des simulations à grande échelle qui nécessite des ressources calculatoires importantes. Des effets non linéaires perturbent la rétroaction chimique qui dépend de processus turbulents, magnétiques et thermiques qui sont mal modélisés. Et les abondances d’isotopes exotiques restent incertaines (données manquantes).

Si le modèle ne décrit pas directement la structure des galaxies, il est essentiel pour modéliser leur évolution chimique. En fournissant des prédictions rapides et précises sur les énergies de liaison, il enrichit les simulations astrophysiques et éclaire des phénomènes comme la formation des disques galactiques, l’histoire des supernovae, ou l’origine des éléments lourds. Pour des études à grande échelle, il être intégré à des frameworks plus larges, combinant gravitation, hydrodynamique et chimie stellaire.

La formation des disques galactiques est engendré par l’effondrement de nuages de gaz, la conservation du moment angulaire, et l’influence de la matière noire (masse négative).

Mécanismes directs de formation des disques

Rôle indirect du modèle k(Z,N)

Le modèle k(Z,N) intervient en amont pour prédire les abondances d’éléments issus des processus nucléaires, qui influencent la physique du gaz et la formation des disques :

  • Nucléosynthèse dans les étoiles qui produisent des éléments lourds par la combustion de l’hydrogène et par les process s et r formant 56Fe et 138Ba par exemple. Le modèle k(Z,N) calcule El/A pour déterminer quels noyaux sont stables et abondants comme 12C et 16O.
  • Ejection des éléments dans le milieu interstellaire : Les vents stellaires et supernovae enrichissent le gaz en éléments lourds (Z>5) qui influencent l’opacité du gaz, facilitant son refroidissement. Et la formation de poussières (silicates, carbone) dépend de la métallicité Z.
  • Effet sur la dynamique du disque : Un gaz plus froid se fragmente plus facilement en étoiles, augmentant le taux de formation stellaire. Les supernovae et vents chauffent le gaz, régulant la formation d’étoiles et la structure du disque.

Exemple d’influence chimique sur un disque spiral

Le modèle k(Z,N) éclaire facilement la production et la distribution des éléments chimiques dans la formation des disques galactiques qui influence le refroidissement du gaz, la formation stellaire, et donc, l’évolution morphologique des galaxies.

Distribution spatiale des éléments

Cas d’une étoile de type solaire

Cas d’une galaxie (ex: Voie Lactée)

Le modèle k(Z,N) est applicable à la croûte d’une étoile à neutrons :

Et il s’applique également dans une galaxie en formation pour décrire les premières étoiles (population III) puisque :

k(Z,N) => Peu d’éléments lourds (Z < 7) => Gaz peu refroid donc la formation stellaire est inefficace.

Le modèle k s’applique également à un amas globulaire par un calcul d’abondance chimiques :

Les équations clés pour la modélisation sont :

Les résultats typiques sont :

Le modèle k(Z,N) permet de lier la nucléosynthèse à la distribution spatiale des éléments en prédisant leur stabilité et leur abondance. Cependant, pour obtenir une cartographie réaliste, il doit être intégré à des modèles stellaires (structure interne, convection) et galactiques (dynamique des gaz, rétroactions). Cette approche multidisciplinaire éclaire l’origine des éléments chimiques, de l’échelle atomique à l’échelle cosmique.

Puissance de calcul du modèle k(Z,N)

Le modèle k(Z,N), grâce à sa rapidité et sa flexibilité, permet d’explorer des régions inaccessibles aux méthodes traditionnelles.

  • Découverte d’îlots de stabilité pour noyaux superlourds : L’objectif est de prédire l’existence de noyau (Z>118) stables, comme 294Og (oganesson) ou Z=120, N=184, en calculant leur El/A. Faut faire une extrapolation massive en utilisant k(Z,N) pour scanner 106 combinaisons (Z,N) en quelques heures. Le résultat envisagé prévoit la prédiction d’un pic de stabililité autour de Z=126, N=184 avec El/A = 7,5 MeV suggérant une demi-vie de 1000 ans.
  • Simulation de la matière étrange dans les étoiles à neutrons : Etudier la transmission de la matière hadronique à la matière quark-gluon dans les étoiles à neutrons hyperdenses. Méthode par hybridation en combinant k(Z,N) avec des équations d’état quark-matière pour calculer la pression et la densité critiques. Le résultat envisagé prévoit une signature observationnelle (rayon et oscillation gravitationnelle) pour des étoiles à neutrons contenant un cœur de matière étrange.
  • Cartographie des abondances primordiales d’éléments inaccessibles : Déterminer les abondances d’isotopes instables produits lors du Big-Bang comme 5He ou 8Be, non observables aujourd’hui. La méthode consiste à faire un retro calcul cosmologique en intégrant k(Z,N) dans des modèles de nucléosynthèse primordiale avec T=109 K. Les prédictions envisagent une abondance de 10-15 pour Y (5He), expliquant les anomalies du lithium cosmologique via des réactions.
  • Optimisation de réacteurs à fusion nucléaire (ITER) : Identifier les isotopes stables et productifs pour la fusion Deutérium-Tritium ou Deutérieum-3Helium. La méthode consiste à analyser 105 isotopes en calculant El/A pour des combustibles exotiques comme 11B ou 7Li. Un résultat prévoit la découverte de 15N comme candidat optimal pour des réacteurs à faible neutronisation, avec sigma(fusion)x10.
  • Exploration de la matière noire nucléaire : Tester l’hypothèse de matière noire à des noyaux exotiques (ex: nuggets de quarks). La méthode consiste à coupler k(Z,N) avec des modèles de matière noire. Une prédiction concerne les signatures de collision dans les détecteurs (ex: XENONnT) pour des noyaux Z=40 et N=200.

Cette ouverture aux données exotiques de la physique est limitée car les prédictions nécessitent une calibration sur des données expérimentales marginales (noyaux synthétisés en laboratoire). Une intégration pluridisciplinaire est nécessaire pour coupler k(Z,N) à des simulations hydrodynamiques, quantiques et des réseaux de neurones.

Le modèle k(Z,N) déployé à grande échelle, pourrait repousser les frontières de la physique nucléaire et astrophysique, révélant des noyaux inédits, des transitions de phase exotiques, et des processus cosmologiques oubliés jusqu’à présent. Son secret réside dans son équilibre unique entre rapidité et précision, en attendant une validation expérimentale future.

Perspectives et synergies

Le couplage du modèle k(Z,N) aux simulations N-corps offre une voie prometteuse pour explorer la physique nucléaire avec un équilibre entre réalisme et efficacité. Bien que des défis subsistent (quantique, calcul), cette approche pourrait révolutionner la prédiction des propriétés nucléaires et l’étude des environnements astrophysiques extrêmes.

  • IA et apprentissage automatique : Entraîner des réseaux de neurones sur les données du modèle k pour prédire les interactions N-corps en temps réel ou pour prédire les taux de réaction en temps réel aussi.
  • Matériaux nucléaires : Etudier les propriétés de la lumière nucléaire (étoiles à neutrons) via des simulations couplées. Pour modéliser les supernovae et les étoiles à neutrons, une intégration du modèle k dans des codes de simulation (ex: MESA, COMPAS), un recalibrage automatisé sur une base de données étendue (ex: JINA REACLIB) est recommandé.
  • Couplage avec des modèles de dynamique des plasmas : Intégrer k(Z,N) à des codes comme FLASH (astrophysique) ou BOUT++ (fusion magnétique) pour des simulations multi-échelles.

Le modèle k(Z,N) ne remplace pas les modèles de plasmas, mais il les enrichit en fournissant des données nucléaires précises. Cette synergie ouvre la voie à une modélisation plus réaliste des systèmes astrophysiques et des plasmas de laboratoire.

J’en appelle aux personnes de bonne volonté et aux équipes de travail dans ces domaines de la physique pour déjouer ou confirmer les prévisions effectuées avec le modèle k(Z,N) que j’ai extrait de la Table de Crookes puis adapté (avec précision) aux calculs efficients (par linéarisation) de l’énergie de liaison par nucléon.

Pour donner, après recalibrage intermédiaire et ajout d’une fonction de couches S(Z,N) :

Comparaison directes sur des cas concrets :

Temps de calcul par noyau :

Code Python pour un recalibrage automatique des coefficients empiriques