Le Cadre Épistémologique

La prise de décision suppose une vision claire de la situation et une méthodologie/procédure de sa mise en application. Je préfère l’idée de « méthodologie » car c’est plus souple avec les degrés de liberté (mécanique du solide). La « procédure » est trop systématique et restreint le champ des possibles à l’action. La stratégie intégrale concerne l’anticipation possible d’un ou de plusieurs évènements sur n’importe quel plans de la réalité visible et invisible. Pour anticiper un évènement, il faut cerner le problème et l’isolé (sans trop) pour le définir et le circonscrire. A cela s’ajoute les « limites floues » du système avec son environnement (univers) et les modèles de pensées scientifiques et philosophiques qui vont avec.

Les modèles de pensées

Lire ou relire :

Les modèles de pensées sont multiples. Des plus simples au plus compliqués, un bon modèle de pensée est Celui qui est expérimenté. Un modèle de pensée n’est pas un algorithme (même en deep learning). Un modèle de pensée est organique alors qu’une machine est uniquement matérielle (De l’outil aux machines). La frontière entre la matière (sous-plan physique du Plan physique) et l’organicité (plusieurs sous-plans du Plan physique) d’une entité vivante (minérale, végétale, animale, humaine) doit être défini avec précision (difficultés) mais des références existent pour le faire.

  • Machine = Technicité
  • Être vivant = Organicité

L’organicité inclue la technicité puisqu’un être vivant n’est pas uniquement constitué d’un corps physique (assemblage d’atomes) mais aussi d’un corps sensible (émotionnel), d’un corps mental (cognitif), d’une approche spirituelle, artistiques, d’une inclusion sociologique… Les processus de créativité justement permettent d’approcher des modèles de pensées complexes (heuristique en maths). Mais pour comprendre n’importe quel modèle de pensée, il faut l’expérimenter…

G.I. Gurdjieff disait : « Savoir, Comprendre, Être »

L’épistémologie

Épistémê : (mot gr.) Configuration du savoir rendant possibles les différentes formes de science à une époque donnée.

Épistémologie : Partie de la philosophie qui étudie l’histoire, les méthodes et les principes des sciences. Les sciences physiques cherchent une « explication cohérente » du monde. Les modèles construits nécessitent une analyse expérimentale et une synthèse cognitive pour élaborer des théories synoptiques (Loi des correspondances) qui se rapprochent de la réalité et qui peuvent l’anticiper par des prédictions vérifiables et mesurables. Les sciences physiques subissent régulièrement des révolutions fondamentales qui en modifient la structure épistémologique. L’épistémologie, c’est l’étude critique et philosophique des sciences qui tisse la « trame d’un réseau explicatif comme reflet du Soi humain » et comme potentialités intrinsèques à la compréhension humaine – ORA et LABORA

Le cadre épistémologique

Pour circonscrire une problématique quelconque, je m’efforce d’inclure, repérer, identifier et mémoriser les modèles de pensée dans un « cadre épistémologique » (depuis 2001) lorsque je travaillais sur un « projet pédagogique global » :

ReprésentationsPensée empirique/technique/rationnelle  Pensée symbolique/mythologique/magique
Monde Extérieur (Visible)SciencePhilosophie
Monde Intérieur (Invisible)PsychologieReligion-Théologie
Monde Social
(Croix Fixe)
Peuple occidental
(Branche Horizontale)
Peuple oriental
(Branche verticale)

La pensée s’égare aux rêveries, elle cherche une lueur d’espoir ou un verrouillage cognitif pour agir dans le bons sens. La nature de la pensée est donc complexe, c’est plus une forme d’énergie (plasma) d’ailleurs plutôt qu’une mécanique biologique subissant des actions physico-chimiques. Le cadre épistémologique permet d’inclure toutes les approches croisées pour faciliter les liens cognitifs permettant de trouver une solution à un problème ou simplement d’exprimer sa « bonne conduite ».

Visualisation d’un plasma

Exemple avec la conscience

  • Identification / Apparence / discipline de vie physique / individuation
  • Détachement / Qualité / purification des désirs / spiritualisation
  • Libération / Vie / transmutation cognitive / conscience de groupe
Sociologie et développement personnel

Exemple avec l’économie

  1. Finance : Comment intégrer la variable humaine dans le système économique ?
  2. Nature : les feuilles de l’arbre tombent, elles se décomposent puis elles nourrissent ensuite le cycle des bourgeons futurs…
  3. Physique : les concepts de travail et d’énergie dans l’équilibre et les conditions de stabilité d’un point matériel, le principe de Fermat, la lumière utilise toujours le plus court chemin pour se propager entre deux point A et B ; l’électricité aussi… une loi peut-être énoncée comme « un système physique cherche et trouve toujours le minimum d’énergie pour se stabiliser ou pour manifester un équilibre ».
  4. Maths : la théorie des fractales en géométrie, permet d’expliquer la répartition des nervures dans la feuille d’un arbre pour irriguer un maximum de surface en utilisant le minimum de ligne… Cette théorie se retrouve dans de nombreux phénomènes physiques comme la forme d’un flocon de neige, les bulles de savon, le givre sur une fenêtre… Cette théorie peut donc être rapprochée et même intégrée à la théorie du chaos (qui reste déterministe).
  5. Ésotérisme : C’est la manifestation concrète du rayon III (énergie d’un modèle de pensée orientale, védique)
    • Quatrième Règne (Humanité) : Loi d’Économie – Rayon III – Intelligence
    • Cinquième Règne (Hiérarchie) : Loi d’Attraction – Rayon II – Amour
    • Règnes Supérieurs (Shamballa) : Loi de Synthèse – Rayon I – Volonté
  6. Enfin pour résumer la situation sur l’ensemble des thèmes, et pour utiliser ensuite des termes génériques, la loi d’économie synthétise et explicite le comportement des systèmes dynamiques concrètement manifestés dans le plan physique, d’où l’importance apportée au point de vue ésotérique, la Loi d’Économie est donc :

L’apprentissage initial pour essayer de comprendre l’orientation de son déterminisme dans le développement prédictif d’une posture qui tient compte des variables mises en jeu dans l’évolution d’un système. L’apprentissage de « l’économie » (sens littéral) est aussi l’utilisation de l’énergie minimale pour obtenir l’équilibre et la stabilité d’un système en mécanique.

Voir le « capital humain », concept naissant en sciences économiques :

https://ses.ens-lyon.fr/articles/a-les-fondements-de-la-theorie-du-capital-humain-68304

Exemples avec l’atome

Quel est la prédictibilité d’un système ?

Positivisme et Déterminisme

Qu’est-ce que la matière ?

Les limites floues

Les limites (les contours) d’un objet sont nettes et précises. Prenons un radiateur en fonte, l’œil humain perçoit clairement les limites du système. Et bien, figure-toi cher lecteur, que cela n’est pas si simple. Les limites physiques du radiateur sont nette à une certaine échelle et floue à une autre. Le monde physique (visible et invisible) subit des « échelles de coupure », des « brisures de symétrie », des « violations de parité » aux différents plans de sa manifestation. En fait, si l’on regarde au microscope électronique, la « surface » des contours d’un radiateur, on voit des électrons « sauter, éjecter comme du pop-corn dans une casserole » puis reprendre leur position d’équilibre dans le métal. C’est curieux, mais c’est un fait, une loi (noumène) qui reconnaît « l’effet tunnel » comme une réalité (phénomène) du plan physique manifesté.

Qu’est-ce que le vide ?

Le vide « newtonien » : il n’y a rien, pas de matière, ni force et énergie, c’est un espace vide, sans évolution dans le temps, c’est une conception mentale de la mécanique galiléenne (mental concret, rationaliste).

Le vide selon Einstein : il n’existe pas, le temps déploie la matière, le mouvement de la matière fait varier le temps, c’est tout ce qu’il y a, l’univers visible et invisible. L’espace et le temps ne peuvent pas exister l’un sans l’autre ni sans la matière.

Le vide « quantique » : Sans la matière, sans le rayonnement, il existe de faibles fluctuations électromagnétiques dans le « vide ». C’est la force de Casimir ou un reflet des premiers instants du big-bang, les phénomènes se rapprochent des ordres de grandeurs de Planck, 10-45 s pour le temps et 10-33 cm pour l’espace.

Qu’il s’agisse des limites d’un objet, d’un modèle de pensée ou de quoi que ce soit, les limites sont toujours floues pour peu qu’on cherche à voir le problème sous différents angles ou le considérer selon différentes « échelles de coupure » d’un point de vue scientifique ou philosophique.

Les systèmes dynamiques

Les systèmes dynamiques sont difficiles à traiter au delà de l’approche descriptive. La description peut-être variée et même contradictoire en fonction des « échelles de coupures ». Parlons jardinage par exemple, j’entretiens 2 hectares (bois, champ, fruitiers, potager, massif fleuris…) depuis des années. Et si j’analyse chaque brin d’herbe, ils seront tous différents l’un de l’autre (position, taille, couleur…) alors que « vu d’en haut » le tapis d’herbe est toujours le même chaque année. La déduction d’un raisonnement dépend de la « focalisation choisie » pour considérer le problème et donc la solution à trouver.

En science, l’analyse des systèmes dynamiques est souvent différentielle, il y a mathématiquement une fonction dérivée par rapport au temps. Au delà de l’approximation d’une image au point de la courbe par le coefficient directeur d’une droite tangente, il y a la bifurcation aux solutions des équations différentielles du second degré.

Voir les courbes de Mandelbrot (géométrie et théorie du chaos) :

http://images.math.cnrs.fr/L-ensemble-de-Mandelbrot.html

Lorsqu’un petit changement (conditions initiales) engendre une solution très différente de la précédente incrémentée avec un pas minime, il y a « bifurcations dans les solutions du système ». Cela permet d’afficher les belles images de Mandelbrot et les correspondances bienvenues avec la Nature.