Civilisations – Index

Les hominidés (de -20 millions d’années à -10 000 ans)

Origine est-africaine des hominidés (lignée de l’homme et des grands singes)

  • Paléocène (entre 65 et 54 millions d’années)
  • Eocène (entre 54 et 34 millions d’années)
  • Oligocène (entre 34 et 23 millions d’années)
  • Miocène (entre 23 et 5 millions d’années)
    • Entre 18 et 15 millions d’années, le climat des régions orientale de l’Afrique devient beaucoup plus sec. Cet assèchement favorise la diversification des hominidés.
    • Une barrière climatique est (certainement) la cause physiologique d’une divergence entre la lignée de l’homme et celle des grands singes africains actuels (entre 7,5 et 5 millions d’années).
  • Pliocène (entre 5 et 1,7 millions d’années)
  • Pléistocène (entre 1,7 millions d’années et nos jours)
    • Extinction de la mégafaune datée par les fossiles entre -50 000 et -10 000 ans.
    • Apparitions de pollens de plantes cultivés dans les sédiments (vers -10 000 ans)
  • Anthropocène (de l’an 1850 au futur) : l’activité humaine provoque des changements climatiques importants au niveau global de la biosphère.

Les civilisations reculées

Les civilisations contemporaines

  • La civilisation Grecque (-500 naissance de la science)
  • La civilisation Romaine (+300 les empires)
  • La civilisation Arabe (+600 synthèse des monothéisme)
  • La civilisation Européenne (+1200 Magna charta)
  • Entre Orient et Occident (+1500 Turquie)
  • La civilisation Orientale (+1800 Ashicha)
  • La civilisation Occidentale (+1900 Positivisme)
  • La civilisation Mondiale (+2000 Structuralisme)
  • La civilisation Alignée (+4000 Abstraction)
  • La civilisation en Pralaya (+8000 Abnégation)

Entre Nombres et Objets

Le problème des maths en France, réside dans le programme d’enseignement scolaire qui s’efforce uniquement, de classer et de sélectionner les élèves pour les conduire (avec souffrance) à l’élitisme. C’est pourquoi tant de personnes sont traumatisées par les maths ou simplement insensibles à l’intérêt primordial de la réflexion mathématique.

Les maths appartiennent à la science (langage), à la philosophie (heuristique), à l’ésotérisme (réduction), à la sociologie (statistique), à la médecine et à tous les domaines envisagés comme SAVOIR qui structurent un « point de vue » de connaissance relative. Les maths peuvent constituer un domaine d’étude à part, c’est à dire que l’on peut uniquement réfléchir dans l’abstrait ou bien projeter concrètement une réflexion mathématique. Tout dépend des objets mathématiques qui sont pris en compte et de la problématique qui est considérée.

Justement, le simple fait de compter, c’est faire des maths. L’art de compter, c’est l’histoire des mathématiques que les toutes les civilisations de la planète ont pût écrire/graver/signifier sur des os, de la pierre, du sable, de l’argile, du papier…

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La Vie Ailleurs

La vie est-elle uniquement mécaniste ?

Au delà de la Terre, la vie existe-t-elle ? La question peut-être posée même si, a une certaine époque, cette question là ne pouvait pas être prononcée.

Dans l’immensité du ciel étoilé, sommes-nous seuls dans l’Univers ?

Récemment des acides aminés (de la glycine qui rentre dans la composition des protéines) ont été découvert sur une comète (Roseta) en orbite autour de notre système solaire. Les acides aminés sont les « briques élémentaires » de la vie biologique. D’un point de vue épistémologique, la vie n’est pas uniquement biologique, la vie psychologique existe également, la vie spirituelle, la vie sociale et collective…

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Les premières connaissances occidentales

Vers l’an 1000

Au début du second millénaire, l’Europe commence à sentir un vent nouveau, un air chargé par les parfums de l’orient. Par l’Espagne, le savoir raffiné des Arabes et la culture cosmopolite et universelle nous parvient pour revitaliser l’engourdissement cérébral des européens ayant subit un millénaire d’obscurantisme (matérialisme philosophique  et anthropomorphisme religieux).

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Pythagore de Samos (-500)

 Pythagore avait fondé une école de sciences, d’art musical et de philosophie symbolique mais également mystique. Pour intégrer cette école, la sélection était très difficile ; selon certains auteurs, il ne fallait pas parler pendant deux ans… c’est-à-dire que le postulant devait, avant toute chose, apprendre à se taire et surtout limiter le discours interne du mental. L’école pythagoricienne formait des disciples à la philosophie et aux sciences.

SE TAIRE : Cette contrainte bien connue également à l’époque de « l’esprit monacal » provient du symbole de l’aigle contenu dans le sphinx égyptien. Il s’agit d’apprendre à Se Taire pour mettre en veilleuse le mental et laisser ainsi la place disponible pour l’apprentissage, l’expérimentation et la créativité.

Pythagore commence par exposer ses théories (philosophie, astronomie, mathématiques, musique…) à l’âge de 40 ans, de retour sur l’île de Samos où il était né. Après un long voyage en Égypte, à Babylone, il s’était imprégné des connaissances orientales pour les combiner avec les apports de sa propre culture. En fait, son père (Mnésarque) conduit le jeune Pythagore à Tyr pour y étudier les théories des phéniciens. Ensuite, il visita l’Égypte (Memphis), l’Arabie, puis il s’installa pendant douze ans à Babylone. C’est donc à Babylone qu’il trouva le savoir nécessaire pour « percevoir l’ensemble des choses ». Bien sûr, nous l’avons vu dans le chapitre consacré aux Sumériens, Pythagore ramène en occident son fameux théorème appliqué au triangle rectangle permettant également de résoudre l’équation a²+b²=c² dont les solutions (a,b,c) forment un triplet pythagoriciens. Mais ce n’est pas tout…

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BRUNO Giordano (1548-1600)

Giordano Bruno a fait deux séjours à Paris :

  1. De la fin de 1581 au milieu de l’été 1583
  2. De décembre 1585 au mois de juillet 1586

Des voyages par obligation, de l’érudition et un tempérament inflexible qui condamne Giordano Bruno car ses idées novatrices s’opposaient à la pensée unique de l’époque. Son procès eu lieu en 1592 {M Domenico Berti} et il rédigea une profession de foi pour expliquer la structure de sa philosophie inspirée par celle de Pythagore.

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Hypatie d’Alexandrie (370-415)

Martyre de la pensée libre

Première martyre de la pensée libre et de la science, fille de Théon, elle subit (violemment) le sectarisme de l’église chrétienne. En 415, suite à une querelle idéologique entre Oreste (gouverneur d’Alexandrie et protecteur des libres penseurs) et Cyrille (Évêque d’Alexandrie en 412), une violente émeute se déchaîne dans le peuple. Hypatie est fidèle à son idéal, elle est proche d’Oreste (néo-platonicien) qui était considérait comme influencé par le paganisme. Cette querelle idéologique mène « la foule » en déroute qui assaille Hypatie, la lapide, la traîne devant l’église et découpe son corps en morceaux (démembrement). C’est l’un des épisodes les plus tragiques de l’effondrement de la science grecque et de l’anéantissement de la pensée libre. Les premiers chrétiens (d’occident) étaient de féroces sauvages !

Capture d’écran du film d’Alejandro Amenabar. Hypatie vient de lâcher un mouchoir qui tombe en chute libre (mouvement rectiligne) sur le sol.

Hypatie naquit à Alexandrie vers 370. Fille du mathématicien Théon d’Alexandrie (professeur au Muséum), adaptateur des Éléments et de l’Optique d’Euclide et commentateur de l’Almageste de Ptolémée. Hypatie reçue une brillante éducation auprès de son père et au cours d’un séjour en Grèce avec Themistius et Plutarque, les fondateurs de l’école néo-platonicienne d’Athènes.

Hypatie était très belle, douée d’une intelligence pénétrante, elle était vénérée par tous ceux qui connaissaient son érudition, ses vertus et la noblesse de son caractère et son éloquence persuasive lui valurent une renommée éclatante qui est attestée dans les lettres de Synésius, évêque de Ptolémaïs (en 410) et ex-philosophe néo-platonicien.

Il s’agit de l’un des rares témoignages de l’époque : « Mon cœur soupire après la présence de ton esprit divin » écrivait-il en 413, « qui plus que tout autre chose calmerait l’amertume de ma destinée » disait-il en parlant d’Hypatie.

Dans une autre lettre, il dit : « Oh, ma mère, ma sœur, mon instructeur, ma bienfaitrice ! Mon âme est fort triste. Le souvenir de mes enfants que j’ai perdus causera ma mort… {Il avait abandonné famille, enfants et bonheur pour la foi chrétienne qui tuera son unique amie} Lorsque je reçois de tes nouvelles et que j’apprends que tu es plus heureuse que moi, je ne suis malheureux qu’à moitié. »

C’est au Muséum d’Alexandrie qu’elle enseigna les mathématiques et commenta les textes d’Aristote et de Platon. Elle poursuit l’œuvre de vulgarisation de son père et rédigea des commentaires sur :

  • les 6 premiers livres de l’arithmétique de Diophante ;
  • le traité des coniques d’Apollonius ;
  • les tables de Ptolémée ;
  • les différentes philosophies de l’époque qui se déchirent en Orient. (Opposition entre christianisme et paganisme)

Paganisme signifiant paysans et rustres. Pseudo-paganisme grec car voir la structure hiérarchisée de Pythagore…

A propos du monothéisme et du polythéisme, il faut considérer que le « Dieu » des Hébreux « Elohim » est un mot au pluriel ainsi peut-on comprendre que la trinité chrétienne « Père-Fils-Saint-Esprit » qui définie une pluralité et la fameuse phrase de Jésus : « mon Père et moi, nous faisons qu’un » ; il y a bien deux « personnages » que l’on souhaite unifier dans un monothéisme validé au Concile de Nicée en 325. Dans les trois religions du Livre, seul les musulmans dans le Coran affirme clairement le monothéisme en Allah que l’on ne peut personnifier ni imager ni anthropomorphiser. En Orient, les védas affirment (depuis des lustres) également le monothéisme (Loi de Manu) en Parabraham que l’on peut traduire par « Celui dont rien ne peut être dit ».

Hypatie restait fidèle aux enseignements antiques de la philosophie grecque. Son interprétation, plutôt intellectuelle que mystique, pouvait trouver un point d’entente avec le christianisme libéral. Et c’est dans ce contexte qu’elle perpétua son enseignement au Muséum et qu’elle dirigea avec force et liberté la tête de l’école néo-platonicienne d’Alexandrie.

La mort d’Oreste

Mais après la mort d’Oreste, qui assurait la sécurité et la protection des philosophes contre leurs ennemis féroces, les évènements qui suivirent se dégradèrent rapidement pour finaliser la dispersion de l’école Éclectique qui était devenue le plus ardent espoir des chrétiens (d’occident). Et ceci jusqu’à la mort d’Hypatie qui devait, sous peu, devenir un amas de chair et de sang, écrasée sous les coups de massue de Pierre le Lecteur. Son jeune corps innocent fut taillé en pièce, « la chair raclée des os » avec des écailles d’huitres et le résidu jeté dans les flammes par ordre du même évêque Cyrille qui, plus tard, fut canonisé comme saint !

N’oublions pas cela, lorsque les occidentaux (chrétiens d’occident) parlent des autres peuples et des autres religions…

« Aucune religion au monde n’a été plus sanglante que le christianisme. Les féroces batailles du « peuple élu », les tribus idolâtres d’Israël, palissent devant le fanatisme meurtrier des partisans du Christ ! » H.P.B

Bahira, le moine nestorien

Bahira le vieux sage (moine chrétien d’orient, nestorien avec la barbe blanche) reconnait les stigmates entre les omoplates du jeune prophète de l’Islam.

Pour conclure cette période grecque, riche en philosophie et en nouvelle méthodologie scientifique, laissons H. P. Blavatsky établir le lien avec la prochaine période :

« L’extension rapide du mahométisme conquérant par le glaive du prophète de l’Islam est une conséquence directe des batailles et des rixes sanglantes parmi les chrétiens. Ce fût la guerre intestine entre les partisans de Nestor et de Cyrille qui donna naissance à l’Islamisme ; et ce fut dans le couvent de Bozrah que la prolifique semence fut premièrement plantée par Bahira, le moine nestorien. Arrosé par les fleuves de sang, l’arbre de la Mecque s’est développé au point que dans le siècle actuel (1877) il abrite près de deux cents millions de fidèles {En 2000, l’Islam compte au moins 1,6 milliards de fidèles}. Les récents massacres bulgares sont le résultat naturel du Triomphe de Cyrille et des adorateurs de Marie. »

{Ci-dessus : Bahira, le vieux sage (moine chrétien d’orient, nestorien avec la barbe blanche) reconnait les stigmates entre les omoplates du jeuneprophète de l’Islam.}

Descartes René du Perron (1596-1650)

Il est né à la Haye (Indre et Loire-Touraine), il est le créateur de la géométrie analytique (repère cartésien, coordonnées cartésiennes[1], courbe et équation)… En physique, il essayait d’expliquer les effets (expérimentalement observés) en les déduisant des causes théoriques (formalisation mathématique). Le principe de causalité est né d’un point de vue analytique car Aristote dans « Physique » le considère déjà avec fermeté. Descartes va cadrer (formaliser, limiter) le raisonnement des physiciens pendant trois cent ans. Juste le temps pour trouver des faits qui en détrône la validité. Les conséquences cognitives du principe de causalité sont :

  •      la linéarité de l’écoulement du temps,
  •      le découplage de l’espace et du temps,
  •      la rigidité des déductions logiques…
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La Civilisation Chinoise

Les premiers empereurs Chinois

Le premier empereur légendaire de la Chine est FOU-HI. Il avait une tête humaine avec des cornes de bœufs, mais un corps de serpent. Le deuxième empereur est CHEN-NONG, il possédait un corps humain mais une tête de bœuf. Il pratiquait la connaissance des vertus médicinales et est considéré comme le premier médecin. Le symbole du bœuf se retrouve dans d’autres civilisations (le sphinx en Egypte, le côté sacré de la vache en Inde…).

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La Civilisation Hittite

Les premiers villages en Anatolie

Les invasions Indo-européennes sont plus ou moins connues/citées, pourtant elles servent d’hypothèses dans de nombreux cas de bouleversements antiques au sein de la civilisation égyptienne ou hittite. Peuples originaires de l’actuelle Ukraine, le « peuple indo-européen » semble expliquer la naissance d’une hiérarchisation de la société hittite qui précède la culture ionienne des grecs en terre turque.

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La Civilisation Mésopotamienne

Entre le Tigre et l’Euphrate s’étendait la civilisation mésopotamienne. L’antiquité grecque tire ses fondements de la civilisation Mésopotamienne, c’est donc toute la civilisation occidentale qui y plonge ses racines. Géographiquement, la civilisation Mésopotamienne, c’est l’actuel Irak. Les occidentaux ont tendance à l’oublier lorsque sans vergogne, ils interviennent avec ingérence dans les pays du Golf. N’oublions pas que Daesh, l’état islamique est une conséquence de l’ingérence occidentale au Moyen-Orient. La civilisation Mésopotamienne est d’une richesse exemplaire, d’un point de vue politique par le concept de cité-état, dans la création des grandes routes commerciales, dans le domaine scientifique et technique (triplets pythagoriciens)…

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Transports de l’Information

L’électronique permet de transporter de l’information contenue dans un courant électrique ou dans la lumière émise par une source contrôlée. Alors que pour transporter de la matière, dans les temps anciens, il eu fallu d’abord dresser des animaux, puis inventer la roue, puis utiliser la force de l’eau, la puissance de la vapeur, la combustion du pétrole, les avions à réactions… Quels sont les changements socio-philosophiques révélés par le transport de l’information ?

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Transports de la Matière

Il semble évident et même plaisant que le vélo puisse nous permettre de parcourir une distance plus importante qu’à pied (et à moindre effort) sur une même durée. De tout temps, l’Espace conditionne notre environnement proche et lointain, à partir des possibilités offertes au genre humain. Les développements sociologiques qui en émergent, dérivent des capacités permettant de parcourir, avec plus ou moins d’aisance, l’Espace qui nous entoure. Et nous sommes allés sur la Lune !

Je distingue deux types de transports qui seront développés par la suite :

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De l’outil aux machines

Pour aborder les techniques, il faut distinguer et toujours garder à l’esprit la structure suivante :

  • Inventivité/créativité
  • Les outils
  • Les machines
  • La méthodologie de conception/réalisation

On ne connaît réellement des techniques que lorsqu’on les pratique. De nos jours, une séparation s’est produite entre ceux qui font et ceux qui disent comment faire. C’est l’évolution logique des choses dans un processus de mentalisation (excessive), mais c’est un problème car de plus en plus de « donneur d’ordre » n’ont aucune idée des contraintes réelles de production. Il y a, au sein de l’humanité, des réalisations concrètes un « savoir faire » qui n’est perçu qu’en le faisant soi-même.

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Technologie

Voir des animaux dans le ciel étoilé, appréhender quantitativement les rondes planétaires ou modéliser statistiquement la distribution des particules gazeuses dans un système c’est intéressant pour contribuer au développement du savoir mais ce n’est rien sans les applications connexes qui en résultent.

Les araignées ont construit les premiers ponts suspendus et elles ont élevé les premiers dômes. La techni-citée acquise par l’humanité est une science d’observation, la technologie est la concrétisation/réalisation d’une conception modélisée et calquée sur la nature.

Depuis toujours les techniques sont développées par les artisans puis théorisées ensuite dans le cadre d’une ingénierie mathématique (ou inversement). L’histoire des techniques au service de l’humanité trace le rôle de tout un chacun dans la vie quotidienne et de grandes idées en émergent. Depuis la révolution industrielle en Europe, les techniques exigent une spécialisation poussée qui limitent la portée des artisans.

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Le Monde Grec

Des résidus de l’ancienne Asie à l’Europe naissante…

La Science que nous connaissons est basée sur les développements abstraits (Grecs) et techniques (Arabes) de cette période d’une durée de deux millénaires, période qui est centrée sur l’an zéro.

Cette période est florissante pour la science et ses méthodes expérimentales mais surtout pour la pensée, l’abstraction et les processus cognitifs mis en jeu dans les représentations du monde.

Des Grecs aux Arabes est une période intermédiaire entre les anciennes civilisations et l’époque moderne considérée comme post-renaissance. La Terre est un village de nos jours avec la vitesse de transmission de l’information, le savoir circule aisément. L’époque des grecs est déjà le reflet d’une compilation d’un savoir très antérieur. Ils enrichissent de leurs réflexions la structure des connaissances en définissant une gnose. Les Arabes collectent également tout le savoir disponible, la tâche est ardue car l’Église de Rôme à détruit beaucoup de documents anciens.

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La Musique des Sphères

Dans le premier tome de Mythologiques, Levi-Strauss exprime l’idée que la musique est « le suprême mystère des sciences de l’homme ».

D’après la légende, Pythagore passait à côté d’un fabricant de braseros lorsqu’il fût captivé par l’harmonie des coups de marteau sur le métal ardent. Après des hypothèses envisagées et des vérifications mesurées, Pythagore remarque que deux coups de marteaux ne sont consonants que si le rapport entre les longueurs des outils pouvaient s’exprimer par des petits entiers naturels. Ainsi, deux sont semblables en les produisant par des marteaux dont l’un est le double de l’autre (2 :1). C’est pourquoi, le son du « gros marteau » se situe à une octave de plus que l’autre.

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Animisme et autres pensées des hominidés

Une période aux parfums d’animisme et autres invocations shamaniques qui nous invitent à imaginer des correspondances sociologiques pour raconter l’histoire des civilisations reculées : De 400.000 ans à 2000 ans avant notre ère.

  • De la maîtrise du feu à l’écriture symbolique des glyphes pour organiser la cité ;
  • De la cuisson de la viande à la connaissance des nombres, les civilisations se sont succédées/mélangées.

En tous lieux du globe terrestre, l’humanité s’est développée en communautés de plus en plus grandes. Jusqu’à 40.000 habitants il y a 5000 ans dans la vallée de l’Indus. La pensée des anciens est si éloignée de notre conception qu’il s’agit plus de la cerner par une approche phénoménologique des communautés vivantes au sein même de la nature que de l’envisager d’un point de vue théorique (épistémologiquement viable à un certain moment). Les dernières civilisations reculées, donc les plus récentes, nous ont légué l’idée d’une structure sociale bâtie sur de grands centres urbains pour organiser la communauté humaine. Ce modèle trouve ses limites à l’heure actuelle, soit plus de 5 millénaires après…

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Les Origines du Kosmos

L’univers est engendré par une explosion primordiale nommée « big-bang ». Cette explosion est issue d’une « lumière complexe » en mathématique ou cette explosion résulte « des fluctuations de l’énergie du vide » en mécanique quantique, l’univers reste un mystère non expliqué par la science.

En philosophie et dans l’évolution des mythes au sein de la société, l’Univers trouve des explications cohérentes mais certainement mystiques. L’approche mystique de la réalité est-elle seulement une illusion de l’esprit ou une nécessité expérimentale vécue à « l’instant t » ? Je pose la question.

En une seule seconde, l’explosion est si puissante que l’Univers possède déjà un diamètre matérialisé d’un million de kilomètres. Par contre il faut attendre 380 000 ans (approximativement) pour voir émerger la lumière, la transparence du ciel et de l’Univers. L’atome est engendré, les variations de l’électron sur ses orbitales énergétiques une réalité et la lumière rayonne… Puis les Galaxies apparaissent par de faibles différences de températures des conditions spatio-temporelles d’il y a 13 milliards d’année.

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Kosmos et Mundus

L’univers chez les grecs

On peut faire une petite digression philologique sur la conception de l’Univers comme un tout animé par des Intelligences divines et rangées, chacune selon leurs perfections, dans une sphère propre. Cette perception de la réalité des mondes organisés, d’une réalité matérielle vers une subtile intelligence immatérielle, dérive du concept de Plan au centre de la structure universelle du savoir védique (Inde).

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Euclide d’Alexandrie

Euclide compile les Éléments de géométrie, mais aussi le mouvement apparent des étoiles, la propagation rectiligne de la lumière, la réflexion par les miroirs et les notions de perspectives…

A cette époque, Alexandrie représente le centre scientifique le plus actif de la méditerranée. Euclide fut élevé à Athènes et il était considérait là bas comme le plus grand, son influence perdura dans l’histoire, jusqu’au cercle de Bourbaki (XXe s. France) dont les mathématiciens adoptèrent comme devise : « A bas Euclide ! »

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Dieu, la Matière et l’Univers

Les Vers d’Or de Pythagore

Pythagore était un philosophe qui basait ses réflexions sur une vision antique (mythologique) et orientale (symbolique) du monde.

Antoine Fabre d’Olivet disait :

L’enseignement que Pythagore reçu à Babylone était professait, au cours de conférences fréquentes, sur les principes des choses, par un grand mage que Porphyre nomme Zabratos, Plutarque Zaratas et Théodoret Zaradas. Plutarque penche à croire que ce mage très éclairé est le même que Zardusht, ou Zoroastre et la chronologie n’est pas entièrement contraire.

Habituellement, dans Les vers d’Or de Pythagore, la traduction est différente, mais j’utilise celle d’Antoine Fabre d’Olivet
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Le mythe et la logique

Initialement, dans le monde antique,  à partir de Xénophane[1] (565-470 av. J.-C.) le mythe est critiqué et rejeté. Sur les interprétations « rationnelles » des divinités utilisées par Homère et Hésiode, les grecs ont vidé le mythos de toute valeur religieuse et métaphysique. Mythos est donc opposé à logos puis à historia pour identifier le mythe à tout ce qui ne peut pas exister réellement.

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Positivisme et Déterminisme

Positivisme 

On qualifie de positiviste une personne qui souhaite éliminer de son discours scientifique tout ce qui ne relève pas de l’observation et de l’expérience. Il existe donc (pour les positivistes) un attachement fort à la « perception sensorielle » d’Aristote.

On peut dire que les positivistes se sont « cassés les dents » sur l’atome…

Auguste comte est une référence du positivisme, il analyse l’évolution des connaissances en trois parties : la théologie, la métaphysique et la science. La science est l’aboutissement du progrès des connaissances (connaissances positives).

Le positivisme est également un courant philosophique (début XXe siècle) issu d’un « cercle de Vienne » dont la radicalité des pensées se prolonge actuellement dans le positivisme logique et la philosophie analytique. Ils considèrent simplement que la théologie et la métaphysique ne possèdent aucun sens puisque ces questions là ne correspondent à rien d’empirique. Pour eux, les questions théologiques et métaphysiques ne sont que des illusions du langage.

Déterminisme

Un système est dit déterministe si son état à un moment donné entraîne immanquablement la totalité des états futurs.

Affirmer que tout, dans l’Univers, est déterminé signifie simplement qu’il existe un lien continu entre la totalité des événements qui s’y enchaînent. Bien sûr, il n’existe pas de lien continu entre la totalité des événements. L’univers n’est pas un système déterministe. L’univers inclue la créativité et la nouveauté dans ses volutes progressives et l’être humain en est un exemple avec ce que l’on nomme son libre arbitre ou sa volonté libre d’agir dans un sens ou dans l’autre. D’où la difficulté pour intégrer dans les modèles économiques le comportement humain comme variable « déterministe » puisque l’individu agit (plus ou moins) comme bon lui semble.

Paradigmes scientifiques

Dans l’idée de transmission du savoir, de l’orient vers l’occident, réside les exigences d’une « évolution humaine cohérente ». Avec cette migration des connaissances et l’évolution du savoir, l’intuition et la pénétration de l’esprit transmettent les idées structurées ensuite en pensées par la cristallisation de « l’énergie cognitive » dans la matière.

Et la Science a suivi cette continuité dans ses raisonnements. Du positivisme de Descartes au principe d’incertitude d’Heisenberg, un gouffre les sépare et les conséquences pour le développement culturel de l’humanité sont très importantes.

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Entre Science Rationnelle et Science Probabiliste

 D’un point de vue scientifique, l’analyse est basée sur le principe de causalité pour structurer un raisonnement. Mais cette définition rationaliste et déterministe tend à s’estomper pour laisser une place dominante aux concepts abstraits d’une science dématérialisée (conceptuelle) et probabiliste c’est-à-dire incertaine et indéterminée. Non qu’on ne puisse pas retrouver ou reconnaître les causes mises en jeu, mais nous savons aujourd’hui, qu’au cours du temps, il y a une perte d’information dans toutes les transformations de la matière. Ainsi sommes-nous obligés d’admettre qu’il n’y a pas de solution « exacte » et « certaine » à tous les problèmes posées mais qu’il existe plutôt, une « probabilité de solution viable ». La nuance est importante et d’un point de vue philosophique/épistémologique, les conceptions de la science sont forcément bouleversées (fin du positivisme). Voilà comment les représentations actuelles de la science dite « exacte » retrouve les fondements de la pensée globale (holisme) des premières civilisations d’orient.

Le modèle de la science est globalement le suivant : La connaissance du monde est dite « scientifique » lorsque des expériences modélisées et réitérées peuvent servir à prévoir le comportement d’un système (en occident vers 1500).

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De l’Orient vers l’Occident

A l’origine des civilisations, la portée des sciences est (à priori) exclusivement utilitaire. Même les mathématiques sumériennes, égyptiennes ou chinoises ont une portée seulement utile ou pédagogique dans les calculs de construction, de mesures diverses ou d’organisation de la cité. Les grecs ont apportés à l’humanité une forme d’abstraction supplémentaire, une ébauche de généralisation dans les raisonnements. Malheureusement, les romains n’ont pas prolongés cette initiative…

Les méthodes scientifiques sont considérées comme rigoureuses (méthodes déductives) à partir des travaux de l’École de Pythagore {voir logique I}. L’approche scientifique des faits dérive d’une observation « sensorielle » à partir d’Aristote. Même à cette époque, la science est toujours considérée comme une philosophie naturelle.

Les termes à distinguer puis à associer pour restituer le contexte étymologique et historique sont :

  • Epistêmê (grec) : savoir théorique
  • Gnôsis : connaissance
  • ‘ilm darûrî : connaissance nécessaire
  • ‘ilm riyâdî : science mathématique
  • Scientia : connaissance qui dérive de scientis « de celui qui sait »
  • Scire : savoir et parfois (période impériale) décider, décréter

Le philosophe est « l’ami de la sagesse », l’être qui cherche simplement à connaître puis à intégrer ce savoir et cette compréhension du monde pour en restituer la « synthèse progressive au service de l’humanité ».

Au VIe siècle, Boèce traduit Aristote et il inclut, sur des bases latines, le terme scientificus pour désigner tout ce qui est de nature scientifique.

Les Arabes ont certainement hérité du travail des byzantins et des perses. Les médecins de Bagdad, sous la dynastie des Abbassides, ont traduit un nombre considérable d’ouvrages comme des encyclopédies scientifiques et autres documents provenant des ioniens, des grecs, et des védas. Néanmoins, l’on retrouve quand même les « traditions douteuses » du papyrus de Thèbes qui indiquent comment fausser les métaux pour les colorer en or, comment fabriquer des pierres précieuses ; informations que l’on retrouve en Europe occidentale (Espagne) jusqu’au X° siècle dans « Kitab-al-Fihrist » c’est-à-dire le « Livre de l’Artisan » rédigé par un certain Al-Nadim. Et c’est au XII° avec Robert Castrensis que cette connaissance alchimique transite par les Pyrénées avec un ouvrage nommé « Liber de compositione alchemiae » puis en 1572 apparaîtra une compilation beaucoup plus vaste qui s’intitula : « Artis auriferae quam chemian vocant » c’est-à-dire « l’art de faire de l’or qu’on appelle la chimie ».

Au XII° siècle lorsque le savoir Arabe arrive en occident via l’Espagne, les scientifiques arabes savaient préparés le sel ammoniac, l’acide sulfurique, l’acide azotique, l’eau régale (pour dissoudre l’or). Ils utilisaient également le nitrate d’argent (NO3- ; Ag+) c’est-à-dire la pierre infernale, la litharge, le minium, tous les amalgames (alliages métalliques) et certains sulfures métalliques le cinabre et l’orpiment. Ils utilisaient (bien sûr) des alambics pour obtenir l’alcool pur et toutes sortes de distillats.

Tous ces termes, alchimie, alambic, alcool, alcalins,…, sont issus des recherches scientifiques des Arabes. Au XIe siècle, l’Europe est une communauté inculte ; lorsqu’une cathédrale chrétienne compte une centaine de livres, à la même époque, le centre culturel de Cordoue dénombre plus de 80.000 livres. C’est en 1085 qu’Alphonse VI pénètre à Tolède par la porte qui porte maintenant son nom. C’est à Tolède que les livres et toute la sagesse contenue sont découverts pour la première fois. Les lettrés juifs et Arabes parlaient également espagnol, tous les savants européens affluaient donc vers ce centre de culture pour y apprendre les mathématiques, l’astronomie, la philosophie…

C’est ainsi que pour la première fois, on retrouve les chiffres indous (1, 2, 3…) sur les poutres d’une cathédrale anglaise en 1245. Les Arabes avaient adopté le système de numération indou (Système positionnel avec 1 et le zéro associé à 1 pour former 10 puis 100…) à partir du VIIIe siècle. Le savoir récupéré à Tolède commence donc à se propager en Europe et l’on voit s’ériger les premières universités du monde occidental (Toulouse, Montpelier…). Dans les centres culturels chrétiens, se développe donc le « savoir laïque » comme par mimétisme de la culture Arabe. Ce sont les ouvrages d’Aristote qui fascine le plus puisqu’il s’agit de raison, de logique et d’arguments ordonnés pour former un discours.

Technologie et Islam

Les musulmans ont grandement développés les mécanismes en tout genre, les automates comme les horloges, les instruments comme les astrolabes et toutes les machines utilitaires (pompe à eau) qui, élèvent au rang de science, la « mécanique ». On peut simplifier cette idée en disant qu’entre l’an 500 et 1500, les produits les plus innovants de la technologie proviennent du Proche-Orient. Les musulmans récoltent les fruits des autres civilisations (Grèce, Egypte, Iran…), mais au lieu de dénigrer et d’écraser les peuples conquis, ils recueillent religieusement l’héritage technique et s’efforcent d’améliorer le rendement des différentes machines.

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